Les chiens peuvent manifester des comportements qui ressemblent à la jalousie humaine, mais les émotions qui sous-tendent ces comportements peuvent s'expliquer par différents mécanismes psychologiques communs à leur espèce. La jalousie, l'émotion complexe chez les humains impliquant des sentiments négatifs face à une menace perçue de perdre l'affection de quelqu'un, ne peut pas être attribuée aux chiens simplement parce que leurs expériences cognitives ne nous sont pas directement accessibles.
Lorsque les chiens réagissent de manière possessive à l'égard de friandises ou de jouets (protection des ressources), leur comportement découle du besoin de protéger quelque chose de précieux d'une compétition, et non d'un état émotionnel équivalent à la jalousie humaine. La protection des ressources implique des réactions défensives basées sur des instincts territoriaux ou des hiérarchies sociales plutôt que sur des motivations complexes.
Des comportements de type jalousie peuvent se manifester lorsqu'une hiérarchie sociale subit des changements qui modifient le statut d'un chien. La jalousie surgit souvent chez les humains à cause de dynamiques sociales dans un contexte spécifique de liens émotionnels et de relations interpersonnelles. Par exemple, si un nouvel individu reçoit une attention particulière de la part de son propriétaire.
Les chiens nouent dans de nombreux cas des attachements puissants envers leurs soignants, les considérant comme une source de sécurité. L'introduction d'un autre être qui détourne l'attention d'un propriétaire vers quelqu'un d'autre est perçue comme perturbant son environnement sécurisé. Ils réagissent à cette perturbation perçue. Lorsque les propriétaires font preuve d'affection ou sont attentifs, ils peuvent réagir, ce qui pourrait être attribué à des sentiments d'insécurité, à une perturbation de la routine, à un attachement anxieux, à une possessivité ou à un désir de maintenir leur rôle au sein du groupe familial.