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Les arguments contre le dégriffage

Les arguments contre le dégriffage

Un nombre croissant de pays ont interdit le dégriffage, mais il reste encore du chemin à parcourir avant que cette procédure douloureuse ne soit complètement éliminée. Découvrez pourquoi le dégriffage est si débilitant pour les chats et envisagez des alternatives sans cruauté.

La plupart des amoureux des chats avertis savent que le dégriffage est l'une des pires choses que nous puissions faire à nos amis félins. La procédure est à la fois douloureuse et inhumaine et peut causer des problèmes de santé et de comportement à long terme chez les chats. Malheureusement, bien que le dégriffage ait été interdit dans de nombreux pays et municipalités, il est toujours pratiqué dans d'autres. Cet article explique pourquoi le dégriffage est si nocif pour les chats, pourquoi certains vétérinaires le font encore et quelles sont les alternatives.

La procédure de dégriffage et ses conséquences

La procédure connue sous le nom de dégriffage (onychectomie) implique l'amputation de chaque doigt au niveau de la première articulation, y compris le lit de l'ongle. Cette amputation implique une désarticulation entre les deuxième et troisième phalanges. Le tendon extenseur est sectionné et l'os restant dans le doigt est finalement tiré vers le bas par le tendon fléchisseur intact, de sorte que l'extrémité de l'os cartilagineux est maintenant forcée de supporter le poids.

En conséquence, de nombreux chats développent des callosités dures et douloureuses appelées cors, en raison d'une pression constante sur le coussinet numérique restant. Outre des quantités variables de douleurs persistantes, de picotements et d'engourdissements, appelés "douleurs fantômes" (qui se produisent également chez les amputés humains), le chat subit également des stress physiologiques et conformationnels.

Il n'existe pas de technique chirurgicale humaine en matière de dégriffage. Le scalpel, la guillotine et le laser chirurgical ont tous le même résultat final en provoquant des anomalies conformationnelles. D'autres complications peuvent inclure des lésions nerveuses irréversibles, des brûlures (du laser chirurgical) et des éclats d'os laissés dans les tissus. Des tendonectomies (ténectomie du tendon fléchisseur profond des doigts) ont été pratiquées comme alternative au dégriffage, mais une étude publiée dans JAVMA en 1998 ont constaté que l'incidence des saignements, des boiteries et des infections était similaire à celle causée par le dégriffage.

Les chats sont censés marcher sur leurs orteils. Le dégriffage déplace le poids corporel d'un chat vers le coussinet métacarpien, ce qui provoque un stress sur les tendons et entraîne une éventuelle arthrite du coude. De plus, l'hyper-flexion des grassets (genoux) sollicite les muscles du dos, entraînant une arthrite du dos à mesure que le chat vieillit. Pas un chat dégriffé n'échappe à ce sort s'il vit jusqu'à un âge avancé.

Les arguments contre le dégriffageLes complications aiguës et chroniques du dégriffage sont nombreuses et variées :

  • Douleur
  • Hémorragie
  • Coussins lacérés
  • Gonflement
  • Réticence à supporter le poids
  • Neuropraxie (paralysie motrice transitoire)
  • Lésions du nerf radial
  • Boiterie
  • Infection
  • Abcès
  • Nécrose tissulaire
  • Déhiscence de la plaie
  • Guérison incomplète
  • Protrusion/nécrose de la deuxième phalange à travers le coussinet
  • La repousse des griffes, connue pour se produire plus de 15 ans après l'opération
  • Voies drainantes chroniques
  • Automutilation
  • Léthargie
  • Hyper-extension carpienne (position palmigrade, carpe tombant, marche sur les poignets)
  • Contracture du tendon fléchisseur
  • Agression
  • Cystite idiopathique (induite par le stress)
  • Salissures domestiques
  • Brûlures au laser
  • Vocalisation accrue

Les arguments contre le dégriffageDr. Étude évaluée par des pairs de Nicole Martell-Morin dans le Journal of Feline Medicine and Surgery ont révélé des augmentations significatives des maux de dos, des morsures et du barbiage chez les chats dégriffés par rapport aux témoins. Les comportements d'élimination et l'agressivité étaient également plus fréquents. En 2001, G. J. Patronek a rapporté dans JAVMA que 80 % des chats dégriffés avaient au moins une complication médicale après l'opération, et plus d'un tiers avaient développé des problèmes de comportement post-opératoires, notamment des morsures et des salissures.

5 mythes qui soutiennent le dégriffage par rapport aux informations actuelles

À un moment donné, les vétérinaires pensaient que les avantages du dégriffage l'emportaient sur les risques, mais nous savons maintenant que ce n'est pas vrai. En fait, il n'y a aucun avantage à la chirurgie du dégriffage. Les études actuelles démontrent ce que les penseurs critiques empathiques suggèrent depuis longtemps - que le stress et les complications résultant du dégriffage sont plus graves et plus répandus qu'on ne le pensait à l'origine. Malgré cela, plusieurs mythes persistent sur les bénéfices supposés du dégriffage.

Mythe n° 1 :"Le dégriffage aide à protéger les personnes immunodéprimées."

Les chats sont beaucoup plus enclins à mordre lorsque leurs pattes ne délivrent plus les avertissements qui les protégeaient des avances indésirables. Mordre est beaucoup plus une menace pour ceux qui sont immunodéprimés. Le CDC ne préconise pas le dégriffage des chats pour cette raison. Au lieu de cela, ils suggèrent d'éviter les situations où le grattage peut se produire. Les National Institutes of Health conseillent d'éviter les jeux violents, tandis que FamilyDr.org avertit les gens de ne pas inciter les chats à les griffer.

Mythe n° 2 :"Le dégriffage protège les enfants."

La solution aux griffures de chat est d'apprendre aux enfants à éviter une interaction qui entraînerait des blessures. Les enfants devraient apprendre à comprendre et à respecter le langage corporel, une compétence qui profiterait à leurs relations futures avec toutes les espèces ainsi qu'aux relations interpersonnelles à l'école. Fournir à un chat des exutoires appropriés pour le comportement félin naturel à la maison, ainsi que lui offrir un répit de l'enthousiasme juvénile, contribuera également grandement à l'harmonie féline/humaine dans la maison.

Mythe n° 3 :"Le chat va perdre sa maison."

Au contraire, plusieurs municipalités qui ont interdit le dégriffage (par exemple, LA County Animal Services) ont constaté que plus de chats étaient abandonnés sans griffes qu'avec. Les raisons de l'abandon étaient souvent les complications mêmes causées par la chirurgie, telles que l'évitement du bac à litière et l'agression.

Les arguments contre le dégriffage

Mythe n° 4 :"Les propriétaires exigent le dégriffage."

Il s'agit d'un cas de "déficience scolaire". Chaque propriétaire à qui j'ai écrit a assoupli cette exigence compte tenu des faits. Dans de rares cas où un propriétaire peut rester inébranlable (une situation que je n'ai pas encore rencontrée), je conseillerais à la famille de rechercher d'autres logements ou de trouver un foyer d'accueil approprié pour le chat. Les situations de location sont temporaires dans la plupart des cas. Le dégriffage est définitif !

Mythe n° 5 :"Mon chat va bien après avoir été dégriffé."

Certains chats sont plus capables de s'adapter que d'autres, mais ils souffrent tous de problèmes après l'intervention, même s'ils ne sont pas évidents. La personnalité du chat peut influencer la façon dont il s'adapte au dégriffage. Une tendance à un comportement extraverti (un besoin de bouger les pieds) par opposition à un comportement introverti (un besoin de se sentir en sécurité ou motivé avant de bouger les pieds), peut expliquer les différentes façons dont un chat exprime ses besoins émotionnels et sa réponse à la douleur. Un chat extraverti confiant (jeu/nourriture) poursuivra des comportements de chasse et de jeu malgré l'inconfort, puisque sa motivation est la chasse/le jeu/la nourriture. Un introverti moins confiant (sécurité/confort), timide et émotionnel peut afficher un comportement défensif, un retrait, de l'agressivité et du ressentiment face à la douleur chronique. Les sols recouverts de moquette peuvent également minimiser l'impact douloureux de sauter d'une surface, donnant ainsi aux gens la fausse impression que leurs chats dégriffés vont bien.

Alternatives humaines au dégriffage

  • Créez un environnement adapté aux chats dans votre maison avec des griffoirs verticaux et horizontaux en sisal, tapis et substrats en carton. Offrez des zones de répit à l'interaction avec les autres, une "autoroute" pour chats qui permet d'accéder à la sécurité et la possibilité d'observer la zone environnante sans interactions surprises.
  • Établissez des routines de jeu interactif pour permettre à votre chat d'exprimer ses tendances naturelles à chasser, attraper des proies, manger (un repas ou une friandise), se toiletter et dormir. Faites-le au moins deux fois par jour.
  • Gardez ses griffes taillées à l'aide d'une tondeuse spécialement conçue pour les chats, ou demandez à votre vétérinaire de le faire.
  • Utilisez des protège-ongles sur ses griffes ; une entreprise qui en propose est SoftPaws.
  • Le ruban adhésif Sticky Paws aide à protéger les meubles des rayures en modifiant le comportement félin.

Le dégriffage n'est pas seulement douloureux et inhumain, il est également inutile. Pour reprendre les mots de Maya Angelou, "Quand nous savons mieux, nous faisons mieux." Ne faisons plus de mal à nos chats, et arrêtons de les dégriffer !